Comme mentionné dans mon article Jeûner pour vivre plus longtemps?, je vous parle maintenant du rôle du jeûne dans la gestion de la perte de poids et son maintien, de certaines maladies chroniques et du cancer.
Selon les études menées sur le jeûne intermittent comme stratégie de perte de poids, il ressort qu’il serait tout aussi efficace que d’autres stratégies. Malgré des théories avancées dans certaines études à l’effet qu’il activerait des processus particuliers, il semblerait en fin de compte que le mécanisme principal de perte de poids, et ce même dans le jeûne, soit la restriction calorique.
En fait, la meilleure stratégie pour perdre du poids, et le maintien de celui-ci, est celle que vous êtes capable de maintenir à long-terme.
Peu d’études ont évalué le rôle du jeûne sur le profil lipidique (bon et mauvais cholestérol, triglycérides, etc.) des personnes à risque de maladies cardiovasculaires. En général, il semble avoir un avantage par rapport à la restriction calorique sur plusieurs jours, en améliorant certains marqueurs sanguins comme l’augmentation du “bon“ cholestérol (HDL) et la diminution des triglycérides (TG). D’autres études sont cependant nécessaires avant que l’on puisse recommander le jeûne pour diminuer les risques de maladies cardiovasculaires.
Selon les études chez les patients diabétiques, le jeûne semble avoir des effets comparables à ceux obtenus par une alimentation restreinte en calories. C’est-à-dire une amélioration du taux d’hémoglobine glyquée (hbA1c – valeur qui permet d’évaluer la glycémie sur plusieurs semaines) et une perte de poids corporel. Encore une fois, plus d’études sont nécessaires avant d’en faire la recommandation.
Attention: Si vous vivez avec le diabète et voulez entreprendre un jeûne, il faut absolument le faire en concert avec votre équipe de soin pour avoir un contrôle serré de la médication. C’est primordial pour éviter des périodes d’hypoglycémie.
Chez les modèles animaux, le jeûne semble avoir une efficacité intéressante dans la limitation de la toxicité associée aux traitements contre le cancer. En effet, le jeûne induit chez les cellules saines un mécanisme de protection qui n’est pas présent chez les cellules cancéreuses. Ce mécanisme absent des cellules cancéreuses permettrait de rendre les traitements plus efficaces contre les cellules ciblées, tout en épargnant une partie des cellules en santé et de réduire les effets secondaires du traitement.
Le jeûne est contre-indiqué pour certains patients atteints du cancer, en raison de la perte de poids importante ou du système immunitaire faible. De plus, le manque de données sur les humains et pour les différents types de cancer nous empêche, pour l’instant du moins, à recommander le jeûne comme complément aux traitements contre le cancer.
À noter: Le jeûne est fortement déconseillé pour les femmes enceintes et celles qui allaitent, pour les enfants et adolescents ainsi que pour les personnes qui souffrent d’insuffisance rénale ou hépatique. Le jeûne est aussi déconseillé pour les personnes souffrant de goutte, car pendant le jeûne, l’acide urique est mieux réabsorbé et peut donc augmenter le risque et la fréquence des crises de goutte.
Bonjour,
Est ce que vous parlez du jeune intermittent: ne pas manger mais boire de l’eau, du café, des tisanes…
Bonjour Hassani,
Oui. Je vous invite à lire cet article https://www.soscuisine.com/blog/le-jeune-intermittent-est-il-efficace/